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19 mai 2017 : Journée européenne de l’obésité

Femme ronde avec le poing levé pour la journée contre l'obésité

Les estimations de L’OMS sont alarmantes : d’ici 2030, le nombre de personnes en surpoids devrait atteindre 3,3 milliards.

Le surpoids et l’obésité se sont hissés au rang de 5ème facteur de risque de décès mondial, comptabilisant chaque 2,8 millions de victimes. Aujourd’hui l’obésité tue plus que le Tabac ! La France n’est pas épargnée avec 6.5 millions de personnes considérées comme obèses, soit 14,5% de la population.

Comment en est-on arrivé là ?

Vie sédentaire et consommation à outrance d’aliments hypercaloriques riches en lipides, sont les causes fondamentales de l’émergence de l’obésité.  C’est un fait, nos habitudes en matière d’alimentation et d’exercice physique ont radicalement changé ces 20 dernières années. Multiplication des points de restauration rapide, transformation des aliments, marketing de la distribution, tous ces éléments ont joué un rôle incontestable, dans nos changements d’habitude de vie.
Véritable Tsunami en matière de santé publique, depuis 2013, les 192 états membre de L’OMS mènent une lutte acharnée afin d’endiguer ce fléau. En France c’est le CNAO (collectif national des associations obèses) qui est le coordinateur de la journée européenne de l’obésité et publie chaque année un Plan Obésité.

L’obésité ou l’épidémie du 21ème siècle

« En raison de l’obésité, les enfants d’aujourd’hui seront la première génération à vivre moins vieux que leurs parents » DR Paul Poirier

Classée au rang d’épidémie, longtemps considérée comme imputable au seul comportement du patient, le 10 mai 2017 la Fédération mondiale de l’obésité (World Obesity) s’accorde sur la définition de l’obésité comme maladie chronique récidivante. L’obésité concorde en effet au modèle épidémiologique d’un processus de maladie. L’agent pathogène n’est pas lié à un microbe mais à l’alimentation.

Pourquoi déclarer l’obésité en tant que maladie chronique ?

Désormais les personnes souffrant d’obésité pourront avoir un accès à un suivi médical et prise en charge, au même titre que les personnes atteintes du diabète.

Renforcement de la surveillance , réduction des facteurs déterminants sociaux, élimination des environnements obésogènes sont les principaux bénéfices issus de cette nouvelle définition de l’obésité.

Notre alimentation et manque d’exercice sont-ils véritablement les seuls responsables ?

Si la prise de poids est directement imputé aux modifications de l’alimentation et à la réduction de l’activité physique, elles n’expliquent pas elles seules la maladie.

Les facteurs de prédispositions génétiques ont leur incidence également. Plusieurs équipes françaises de l’Inserm et du CNRS ont identifié de nombreux gènes impliqués dans la prise de poids, l’obésité sévère et/ou complications de l’obésité.

Quelles sont les conséquences médicales liées à l’obésité ?

L’accumulation importante de graisse au niveau de l’abdomen augmente de façon incrémentale des risques élevés de maladies chroniques telles que le diabète de type 2, l’hypertension, la dyslipidémie et les maladies cardiovasculaires (cardiopathie et AVC).

Une corrélation existe également entre la surcharge pondérale et l’arthrose ainsi que des maladies de l’appareil respiratoire.
Des études menées par l’American Heart Association, ont démontré que les effets causé par un surplus de poids se manifestent dans un laps de temps de plus de 10 ans.

Quelle prise en charge ?

Si il existe encore peu de traitement médicamenteux, la chirurgie de l’obésité tient une place prépondérante dans la prise en charge des personnes obèses. A cela s’ajoute le développement de nombreux programmes de recherches cliniques visant à déterminer les mécanismes de développement de la maladie et sa résistance aux traitements dits conventionnels.

 

Aujourd’hui, surtout sur le sol américain, territoire ayant la prévalence la plus élevée, cliniques et centres hospitaliers, offrent une prise en charge globale et personnalisée.
Etant donné le caractère hétérogène de la population obèse, aucun traitement standard ne peut être administré, seule une stratégie thérapeutique individuelle est efficace.

A l’avenir

L’OMS souhaite mettre en place une taxe spéciale sur les produits jugés néfastes pour la santé. Hors rappelons que l’alliance internationale des produits alimentaires et des boissons compte parmi ses membres, Coca Cola, Mac Donald , Nestlé… Nul doute que la scène internationale sera témoin d’un bras de fer acharné.

Du Côté de la recherche, les scientifiques se penche sur l’étude des mécanismes qui conduisent l’hypothalamus, centre de la faim, à ne plus être en mesure de restreindre la prise alimentaire face à un excès de masse grasse.

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