Présentation des autoclaves NMmedical
Comment fonctionne un autoclave?
Un autoclave, au sein du cabinet médical et dans le cadre d’une utilisation par un professionnel de santé, est un appareil de stérilisation à vapeur d’eau saturée sous pression. La cuve de l’autoclave est un récipient qui se ferme hermétiquement et permet, sur le même principe qu’une cocotte-minute, de faire monter la pression dans la chambre pour augmenter la température et effectuer une stérilisation à la vapeur.
La vapeur d’eau saturée va alors détruire directement par hydrolyse les protéines des germes présents dans la chambre de l’autoclave au cours du cycle de stérilisation. Les instruments ainsi mis au contact de la vapeur d’eau saturée à une certaine température et sur des laps de temps définis sont ainsi stérilisés par fractionnement du vide et prêts à être utilisés sur le patient. Un objet est considéré comme stérile uniquement lorsqu’aucun micro-organisme viable n’est décelable sur lui. Cette stérilité ne pourra être conservée que par un emballage prévu spécialement à cet effet
Le cycle d’utilisation de l’autoclave est appelé autoclavage, on peut aussi utiliser une formule du type « autoclaver mes pinces médicales ».
A quoi sert un autoclave?
La stérilisation par la vapeur est la plus utilisée dans le milieu hospitalier.
L’utilisation d’un autoclave classe B permet de rassurer les patients mais aussi et surtout au médecin de se protéger d’éventuels risques d’infection ou de contamination croisée entre deux patients.
Galerie d’images
Notre sélection de stérilisateurs autoclaves:
Autoclaves Classe B / Emballages pour la stérilisation / Tests de stérilisation
Les avantages de l'autoclave
Quelles sont les normes réglementaires?
Pour qu’un instrument médical soit considéré comme stérile, il faut que la probabilité théorique d’isoler un germe soit inférieure à 1 / 1 million. Ce niveau d’assurance de stérilité (NAS) correspond à la norme EN 556.
C’est la norme NF EN 13060 qui distingue les différents types d’autoclave dits « petits stérilisateurs à vapeur d’eau » (volume utile inférieur à 60 litres). Les autoclaves de classe B sont les seuls à pouvoir être considérés comme de véritables stérilisateurs et donc à pouvoir être utilisés à l’hôpital ou dans le milieu médical.
Seuls les stérilisateurs de type B sont recommandés pour la stérilisation de dispositifs médicaux car ils permettent de traiter des dispositifs médicaux emballés. L’autoclave de classe B permet une totale stérilisation des dispositifs pleins (instrumentation chirurgicale…), creux (récipients, tubulures, matériel de diagnostic…) ou poreux (vêtements médicaux…) avec ou sans emballage.
« En France, il est considéré que (…) pour la stérilisation des dispositifs médicaux, seuls les stérilisateurs de type B sont recommandés car ils permettent le traitement des dispositifs médicaux emballés. Les deux autres types de stérilisateurs (S et N) ne répondent pas aux spécificités françaises puisqu’ils sont destinés soit uniquement à des produits non emballés , soit à des produits spécifiques et sont considérés comme des appareils de désinfection. (…) Il est rappelé qu’un dispositif médical non emballé ne peut pas être considéré comme stérile. »
Extrait de la norme NF EN 13060 de 2004
> Quel matériel médical peut passer à l’autoclave ?
De nombreux dispositifs médicaux peuvent être autoclavés : matériel en Inox, alu, polypropylène, textile, compresses, verre… Il convient de bien se renseigner en amont sur la possibilité ou non de passer votre matériel médical à l’autoclave.
Un produit plein est un dispositif sans trou ni cavité, par exemple des ciseaux, une pince ou une pince Kocher.
Un dispositif médical est considéré comme creux s’il a une tubulure, ou s’il présente des cavités; : une curette ou un punch n’est donc pas un produit plein mais un produit creux
Enfin, un dispositif médical poreux peut désigner le tissu, coton, caoutchouc…
> Comment emballer un matériel stérilisé ?
Le matériel médical passé à l’autoclave doit être utilisé extemporanément, c’est-à-dire immédiatement après sortie de l’autoclave.
Un emballage permet de conserver la stérilisation (à conserver à l’abri de la chaleur et le la lumière après autoclavage) plusieurs jours ou semaines après la sortie de l’autoclave.
Ils permettent également d’avoir une visibilité sur ce que contiennent les sachets (pratique pour préparer les interventions. Par exemple on peut préparer des sets à l’avance pour différents type d’intervention.
Le sachet de stérilisation : sachet avec fermeture qui permet de conserver la stérilité du matériel et qui peut être muni d’un indicateur de stérilisation très pratique.
La gaine de stérilisation : il s’agit d’un rouleau de film. Ce film peut être découpé et soudé (grâce à une thermosoudeuse) à 2 reprises de chaque côté selon les normes en vigueur. L’utilisation de gaines de stérilisation peut se révéler économique dans le cas d’utilisations fréquentes (moins chère à l’achat) mais la manipulation restera plus longue qu’avec des sachets.
Les boites de stérilisation pour autoclave doivent être utilisées avec un filtre pour la conservation, dans le cas d’une intervention qui ne se fait pas directement après la sortie de chambre.
> Quelles professions médicales sont concernées?
Toutes les professions médicales peuvent être concernées par l’équipement à son cabinet d’un autoclave afin d’assurer à la patientèle des interventions en toute sécurité. Toute l’instrumentation médicale qui n’est pas à usage unique et qui doit être stérile doit passer en autoclave avant utilisation.
D’autres professions peuvent avoir l’obligation de se munir d’un autoclave pour stériliser ses équipements entre chaque intervention : salons de tatouage et piercing par exemple.
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Comment choisir son autoclave?
Seuls les autoclaves classe B sont les stérilisateurs prescrits pour les professionnels de santé. L’autoclave de type B dispose d’une pompe à vide beaucoup plus puissante que les autres stérilisateurs (autoclaves de type S par exemple) et permet donc d’avoir une chambre de stérilisation vraiment vide qui évite les variations de pression, notamment pour le traitement du matériel ou des compresses et champs de chirurgie (tissé ou non tissé).
Au sein de cette catégorie d’appareil, le praticien doit prendre les éléments suivants pour choisir le modèle qui correspondra le mieux à son besoin :
Contenance :
L’autoclave est un appareil qui prend de la place et ses dimensions extérieures sont bien plus importantes que ses dimensions utiles (dimensions intérieures de la chambre) : ainsi, avant de s’équiper, le professionnel de santé doit s’assurer que les plateaux de l’autoclave pourront recevoir le matériel à autoclaver (longueur des pinces / ciseaux, boites, etc…).
Spécificité du cabinet médical / salle de stérilisation :
Ne vous laissez pas surprendre ! Les autoclaves peuvent être lourds et encombrants, il faut que vous réfléchissiez à l’avance et vérifiez la taille de l’appareil que vous pouvez accueillir au cabinet, la charge que pourra supporter le guéridon, la paillasse ou la table qui devra accueillir l’autoclave.
Enfin, comparer la puissance nominale (consommation en Watt) des appareils autoclaves : ces appareils sont gourmands en puissance électrique. Pensez à vérifier que votre installation électrique puisse supporter cette charge supplémentaire.
Cycles préprogrammés :
La plupart des appareils autoclaves classes B sont entièrement automatiques et disposent de cycles de stérilisation préprogrammés, dont le cycle Prion essentiel en milieu médical.
Traçabilité :
Il est préférable que votre autoclave puisse délivrer des rapports de stérilisation quotidiens. Ces rapports de stérilisation permettent au médecin d’être couvert en cas de recours juridique.
La traçabilité des stérilisations peut se faire via une imprimante intégrée (il faut alors conserver les tickets imprimés) ou alors par clé USB ou connexion directe à un terminal informatique.
Vidange :
A la fin d’un cycle, il ne reste que très peu d’eau dans l’autoclave : l’essentiel est dissipé sous forme de vapeur. En général un bac de récupération permet de très simplement récupérer l’eau usée et la vider dans l’évier.
Alimentation en eau :
Il est important d’utiliser son autoclave classe B avec de l’eau déminéralisée, ainsi on pourra donc choir un autoclave avec réservoir, il faut alors remplir régulièrement ce réservoir avec des bidons d’eau déminéralisée. Il existe des autoclaves connectés au réseau d’eau, Ces modèles peuvent être recommandés pour les usages plus intensifs. Il faut alors un point d’eau au cabinet à proximité de l’appareil. Dans ce cas, il faut bien s’assurer que l’autoclave dispose d’un filtre déminéralisateur d’eau (parfois disponibles en option) ! La plupart des autoclaves utilisés par les professions de santé libérales sont utilisés avec bidons d’eau déminéralisés et sans connexion.
Installation et Garantie :
L’autoclave est un équipement sensible, il est fortement conseillé d’acquérir son autoclave de classe B auprès d’un fournisseur qui assure la livraison mais aussi l’installation et la formation du praticien à l’utilisation spécifique de l’appareil fournit. La formation peut se trouver inclue dans le tarif de l’autoclave fourni ou sous la forme d’une option.
D’autre part, du fait de sa taille et de son poids, il est préférable de bien se renseigner sur les modalités de garantie en cas de panne de l’autoclave : modalités de reprise, réparation sur site possible, etc…
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Autoclave : Mode d’emploi
Installation et principes de base :
En ce qui concerne les autoclaves de classe B destinés à une utilisation médicale,
Un cycle de stérilisation se déroule en 4 phases distinctes :
– Montée en pression et en température de la chambre par injection de vapeur d’eau par succession de montée en pression (mise sous vide) et d’injection d’eau déminéralisée. Cette succession pour atteindre le palier est utile notamment pour limiter les poches d’air (plus froides) et permettre une bonne stérilisation des corps poreux (blouses, champs, compresses…).
– Palier de température de stérilisation : le palier est atteint et maintenu pour un laps de temps qui est fonction du cycle sélectionné sur l’autoclave et donc du barème de stérilisation. Le barème de stérilisation est choisi en fonction du type de matériel à stériliser.
– Refroidissement de la chambre par dépressurisation.
– Retour à la pression atmosphérique pour pouvoir ouvrir la chambre et récupérer ses instruments.
Il existe différents cycles, de 121°C (cycle standard, plus économique) ou 134 °C (cycle Prion). Pour tous les cycles et options il convient de se référer au mode d’emploi spécifique de chaque appareil.
Le cycle Prion :
Le cycle Prion est le cycle de stérilisation le plus efficace pour une application aux dispositifs médicaux et en milieu hospitalier. Ce cycle d’autoclave est recommandé par la direction générale de la santé.
Le cycle Prion est un programme de 18 minutes à 134°C. Cela signifie que le palier de stérilisation doit être maintenu 18 minutes, le cycle complet, comprenant la montée en pression et le refroidissement peut aller de 45 minutes à 1 heure en général en fonction du type de dispositifs à stériliser, de l’autoclave et de s’ils sont emballés ou non. Un cycle Prion sur du textile (objet poreux) et plus long qu’un cycle prion sur un objet plein.
L’autoclavage est le seul procédé de stérilisation validé comme capable d’inactiver l’infectiosité liée aux ATNC. Les autoclaves pour charge poreuse doivent être réglés en routine pour obtenir une température de stérilisation de 134 °C pendant une durée d’au moins 18 minutes. Aucun autre mode de stérilisation (chaleur sèche, irradiation, oxyde d’éthylène, gaz plasma basse température) n’est recommandé pour l’inactivation des ATNC.
Circulaire DGS/5 C/DHOS/E 2 n° 2001-138 | 2001
La chaîne de stérilisation :
L’utilisation de l’autoclave type B s’inscrit dans la chaîne de stérilisation des dispositifs médicaux au cabinet médical ou à l’hôpital composée des étapes suivantes :
1-Décontamination dans un bain détergent et désinfectant.
Pré-désinfection : le détergent désinfectant doit être au moins bactéricide (norme NF EN 1040), il faut essuyer le dispositif médical à nettoyer puis le plonger dans la solution de pré-désinfection.
Lavage : manuel ou en bac à ultrason.
2- Nettoyage en bac à ultrason contenant une solution enzymatique et désinfectante
Les bacs à ultrason peuvent intervenir sur ces actions de stérilisation de façon très approfondie en les couplant à une solution enzymatique et désinfectante. L’utilisation du bac à ultrason fait gagner du temps aux médecins ou à leurs assistantes en accélérant la première phase.
Découvrez la sélection des bacs à ultrason
3- Rinçage et séchage
Rincer et sécher le matériel pour ne pas laisser de trace d’humidité.
4- Emballage
L’emballage dans les sachets de stérilisation ou les gaines de stérilisation permettra de conserver la stérilité du matériel après sa sortie de l’autoclave pendant 3 à 12 semaines selon les modèles. La fermeture de l’emballage est assurée par un ruban de stérilisation ou d’une thermosoudeuse.
5- Stérilisation en autoclave à vapeur d’eau
Lancement du cycle de stérilisation par l’autoclave
6- Vérification de la stérilisation
Utilisation de tests pour contrôler le bon déroulement du cycle dans l’autoclave.
Précautions d’usage :
Les premiers facteurs de succès d’un cycle d’autoclave efficace dépendent directement de l’appareil autoclave utilisé et sont : la qualité de la vapeur, qui doit être à la fois homogène et correctement saturée, la température et la pression.
Le dernier facteur majeur ne dépend pas de l’appareil mais de la qualité de l’eau qui est chargée dans l’autoclave. Il est très important d’utiliser de l’eau déminéralisée lorsqu’on utilise son autoclave. La présence de particules en suspension ou de chlore peut provoquer une altération de la stérilisation du matériel médical ou un endommagement de l’appareil, en particulier sur les parties inox.
Contrôler son autoclavage :
Après avoir lancé un cycle de stérilisation dans son autoclave classe B, il faut tester le bon fonctionnement de l’autoclave. Pour cela le professionnel de santé peut utiliser différents tests tels que les tests ISP, Helix ou Bowie Dick.
| ISP (standard) | ISP Prions | Test Helix | Test de Bowie Dick |
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| Contrôle standard de la stérilisation des micro-organismes conventionnels (les microbes) | Contrôle de la stérilisation des agents transmissibles non conventionnels (ATNC ou protéine Prion) |
Contrôle la bonne stérilisation des corps creux (utile pour les tubulures, instruments avec éclairage ou matériel de chirurgie coelioscopique) | Contrôle la bonne stérilisation des corps poreux (blouse médicale, linge d’hôpital, compresses et champs en tissé ou non tissé…) : on vérifie alors l’absence de poche d’air et la bonne pénétration de la vapeur. |
