La vaccination est le meilleur moyen de se protéger contre certaines maladies. Des millions de vies sont sauvées chaque année grâce à la vaccination et certaines maladies ont même disparu. Mais qu’en est-il de l’épidémie de la Covid-19 ? De nombreux vaccins ont été mis au point pour lutter contre ce virus, mais beaucoup d’interrogations subsistent. Faut-il se faire vacciner ? Si oui, quel vaccin choisir ?
Un moyen efficace de lutter contre les maladies
L’humanité a toujours connu des maladies. Certaines d’entre elles ont disparu. D’autres existent toujours, mais font beaucoup moins de victimes grâce à la vaccination. Chaque année, jusqu’à 3 millions de vies sont sauvées. Cependant, 1.5 millions de personnes décèdent à cause de maladies qui pourraient être évitées grâce à la vaccination. Certains pays aujourd’hui ont une couverture vaccinale très faible ce qui conduit à la réapparition de maladies. En effet, on a assisté au retour de la tuberculose, de la gale ou encore de la rougeole. Pourquoi ces maladies anciennes reviennent ? Selon les scientifiques, ce retour s’explique par les flux migratoires ou touristiques issus de pays où les conditions sanitaires sont moins bonnes. Concernant la rougeole, on constate une baisse de la vaccination. D’où l’importance de continuer à se faire vacciner contre les maladies qui ont presque disparu. En effet, la majorité des microbes à l’origine de ces maladies résistent et représentent un réel danger pour les personnes non vaccinées. La vaccination permet de réduire le risque d’épidémie. Et ça, l’histoire le prouve bien. La variole, a été déclarée éradiquée à la fin des années 1970. Cette maladie infectieuse d’origine virale avait dévasté l’humanité en faisant 300 millions de morts pendant le XXème siècle. C’est pourquoi, tout au long du XXème siècle, des politiques de vaccination ont été mises en place afin de protéger les populations.
Une vaccination rendue obligatoire
Le monde a fait face à de véritables fléaux. La diphtérie, le tétanos ou encore la poliomyélite ont fait des milliers de morts. Au cours du XXème siècle des obligations vaccinales ont été mises en place. Ainsi, les vaccins contre ces 3 maladies ont été rendus obligatoires en 1938 pour la diphtérie, 1940 pour le tétanos et 1964 pour la polio. Se sont ajoutés à cette liste 8 vaccins obligatoires suite à la proposition d’Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé en 2017. L’objectif de la vaccination est d’enrayer certaines maladies infectieuses. L’Organisation mondiale de la santé considère que la vaccination est l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et les plus économiques. Mais malgré cela, les français restent sceptiques face à la vaccination. Si l’on se base sur une enquête mondiale menée par l’Institut Gallop et publiée en 2019, un français sur trois ne croit pas que les vaccins soient sûrs, un Français sur dix ne croit pas en l’importance de faire vacciner les enfants. De plus, 40 % des Français affirment douter de la sécurité des vaccins. Sur 144 pays étudiés, la France est la plus réticente concernant la vaccination. Malgré la crise sanitaire que le monde traverse actuellement, ce sentiment de défiance face aux vaccins est toujours présent dans l’esprit des français bien que leur opinion progresse.
Évolution du débat sur la vaccination par rapport à la Covid-19
Dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, de nombreux vaccins ont été mis au point par différents laboratoires : Pfizer-BioNTech, Moderna, Astra-Zeneca. Ces deux premiers utilisent la nouvelle technologie de l’ARN messager. Elle consiste à injecter de l’ARN codant pour la protéine virale Spike, à savoir celle du virus. Cette protéine permet au virus de la Covid-19 de se lier et d’infecter les cellules de l’hôte. L’ARN est lu par les cellules musculaires qui vont produire au sein de leur cytoplasme, la protéine S. Ensuite, elles vont l’émettre dans l’organisme, où elle pourra être reconnue par le système immunitaire. Quant au vaccin AstraZeneca, il repose sur la technique classique, le vecteur viral. Cette méthode se base sur l’injection d’un agent infectieux inactivé. Le système immunitaire se déclenche alors et répond à ce virus en générant des anticorps. Les français craignaient principalement les effets secondaires de ces vaccins. Or, une grande partie a déjà reçu une première injection, ce qui a rassuré la population. En effet, un nouveau sondage révèle une hausse des intentions de vaccination : mi-décembre, 40% des français déclaraient vouloir se faire vacciner contre 61% en février. Ce que l’on peut retenir de cette crise est sans doute l’importance de la vaccination de base. Cet hiver, les professionnels de la santé avaient lancé de nombreux appels en faveur du vaccin contre la grippe, afin d’éviter une double épidémie, une confusion entre les deux maladies mais surtout un engorgement des hôpitaux. Selon le directeur régional de l’OMS pour l’Europe, Hans Kluge « Nos systèmes de santé surchargés ne peuvent supporter aucune épidémie de maladies évitables par la vaccination ».